www.airetcolonnes.com LANDSCAPE ART - Les colonnes flottantes de Jean Moré |
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Colonnes flottantes 21 |
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18 janvier - 29 mars 2009 EUSKIRCHEN (Allemagne) Hôte : Rüdiger Abshalom Dalit Westphal
Fin d'exposition - 29 mars 2009
Après deux mois de "gymnastique" pour Rüdiger et ses invités (en regonflant les colonnes), le moment est venu de rapatrier mes colonnes exposées dans la vitrine de FzKKE et de retrouver mes séries de photos soigneusement renouvelées chaque semaine.
Ma performance sur la place du Marché de Euskirchen a surpris encore une fois les passants allemands. La place principale de la ville est devenue quelques heures, avec l'accord des notabilités, un parc d'attraction.
Grands et petits, samedi midi, en cette fin de mois de mars, ont assisté aux efforts du dressage et ont participé au dégonflage. Le jeu est toujours un des points forts de mes prestations. Après avoir regardé avec stupéfaction les préparations et les essais artistiques, les plus jeunes se jettent sur les colonnes, comme pour prendre leur revanche d'avoir tant attendu.
J'ai ensuite accédé à la demande de Diana qui avait imaginé un dressage de colonnes sur le petit pont près du parc municipal. Jolie figure, les colonnes sont vraiment flottantes!
Rüdiger avait lui aussi ses idées des endroits parfaits pour mes colonnes... Le trajet des aqueducs romains d'autrefois, passe à proximité d'Euskirchen. Alors, c'est intéressant comme symbole, on y va!
Mes colonnes partout... dans les catacombes, dans les sources, dans les fontaines... J'ai abîmé quand même quelques colonnes, en les poussant, en les tirant, en les laissant retomber. Enfin, c'est pour la bonne cause!
Merci Rüdiger de ton accueil à Euskirchen! Avec les amis: Laszló, Adrienne, Dominique, Nadine, Karina, on a bien mangé chez Michellé (le restaurateur de Alter Mark) on a rigolé, on a travaillé, on s'est enrichi de nouvelles expériences et d'histoires à raconter.
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Euskirchen - 18 janvier 2009
Dans la Galerie F z K K E Euskirchen est en Allemagne, pas très loin de Köln, ni de Bonn d'ailleurs, une ville d'avant-garde où l'art contemporain surprend le promeneur dans les rues et aux carrefours. La Galerie d'art de Rüdiger Westphal "seit 1982" s'est développée dans un ancien garage avec une grande vitrine, en plein centre ville, 26 Kölner Strasse.
Le défi consistait à engager le concept des "Colonnes Flottantes" dans un milieu inédit et pas habituel pour moi. Mes colonnes sont d'abord verticales, faisant la liaison entre la terre et le ciel, invitant chacun à relever le regard vers les cimes pour suivre les lignes sveltes des colonnes. Mais enfermées dans un espace de 3,5m de haut et 7m de large... Quel résultat en attendre? Les verticales n'existent plus, le regard ne se lève plus... Alors? Eh bien, c'est la transformation, le grouillement, la promesse d'avenir... On est d'abord terre, puis on se dresse petit à petit, on essaie, on lutte, on se tord, mais on tombe ou on se sent suspendu, puis on recommence, on se redresse... et doucement, on apprend et on appréhende le chemin qui nous fait évoluer, regarder bien devant nous, et bien vers le haut. On se "verticalise"... Il nous faut parfois toute une vie... Les colonnes enfermées dans un espace délimité continuent à vivre, à songer à leur verticalité.
Rüdiger, l'hôte de mes performances n'imaginait pas toute la difficulté de la mise en œuvre et les détails techniques à résoudre, pour que résultat devienne un réel messager de mes idées. "Tu m'a parlé de remplir l'espace de la Galerie avec les colonnes" disait-il un peu inquiet, un peu stressé. Cela veut dire que les colonnes jetées une sur l'autre, auraient rempli la galerie... Mais l'âme des colonnes n'est pas ça... Elle cherchent toujours la verticalité! Et en cherchant... on passe forcement par des étapes moins glorieuses, mais inévitables. Chaque marche du déploiement des colonnes montre une nouvelle facette, ouvre un nouveau point de vue, apporte un souffle inouï et laisse la place pour d'autres questions, encore jamais posées... L'effet de miroir dans la grande vitrine est étonnant. Ils nous renvoie la balle, il nous oblige a regarder encore une fois dans nous mêmes et découvrir notre "alter ego", l'intangible, l'incontournable. Le vernissage de l'exposition a eu lieu dimanche 18 janvier 2009, vers 11h, en la présence de plusieurs artistes d'Euskirchen. D'abord regardées de l'extérieur, de la rue, puis palpées et senties de l'intérieur de la pièce, les colonnes ont suscité l'intérêt et la curiosité des invités. Rüdiger, plus rassuré cette fois (vu que l'ensemble des colonnes s'enchevêtrent vigoureusement et sa galerie est quand même remplie...), a expliqué ma philosophie dans sa vision, j'ai rajouté quelques mots en français... et on a pénétré dans l'univers coloré des colonnes... C'est toujours étonnant de voir comme les adultes sérieux redécouvrent avec fascination le goût du jeu et se laissent guider par leurs instincts, comme les enfants... Les entrailles colorées ont été explorées une par une et à la fin c'est le cône rouge qui a gagné!
Bien sûr, la présentation des colonnes est éphémère; celles-ci bougent, elles changent de forme et de volume, selon leur état de gonflage. L'exposition dans la Galerie de Rüdiger durera 2 mois, jusqu'au 29 mars 2009, mais chaque jour, dans la vitrine, les passants verront des présentations différentes. Pour chacun son déclic... Et pour que les meilleurs moments des colonnes ne soient pas oubliés, une expo photo s'imposait, d'autant plus qu'un panneau de la galerie était vide et n'attendait que cela. On a préparé à la maison 90 photos et un cadre original en bambou lié avec du plastique, plus les crochets pour suspendre les 9 photos exposées à la fois. Pour les 10 semaines, 10 thèmes sont prévus et chaque dimanche Rüdiger a la lourde tache de changer les 9 photos de chaque thème, en plus de regonfler les colonnes de temps en temps. Ce qu'il fait très bien, d'ailleurs...
A l'extérieur en toute force
Samedi après-midi, avant le vernissage de l'exposition dans la Galerie, une sortie dans la cour du Gymnase Emil Fischer a fait l'office de signal de ma présence à Euskirchen. Rüdiger avait annoncé l'événement. C'est ainsi que deux journalistes, des artistes et des passants, plus le Premier Adjoint, M. Thomas Huyens ont affronté le froid de cet après midi pour être les témoins de l'activité de dressage. Et apprécié le résultat final tant par son adéquation au lieu que par la rapidité de son exécution et la brièveté de la présentation.. Il faisait froid, mais juste pendant les 2 heures de la performance, le soleil s'est montré et a chauffé les alentours. Pour que les photos soient réussies... Les colonnes grises servaient d'ossature, bien ancrées dans le sol encore gelé, laissant les deux colonnes colorées bouger avec le vent. Les spectateurs incrédules sur la stabilité accompagnaient de cris chaque balancement des colonnes..
Un article d'une demi page sur "Les colonnes Flottantes" ( Die Schwebende Säulen - pour les connaisseurs), est paru mercredi 21 janvier dans le quotidien Kölner Stadt Anzeitung, sous la plume de Petra Grebe. Avec cette belle prestation, j'ai gagné le droit de dresser mes colonnes, en mars à la fin de l'expo, sur la place centrale de Euskirchen. Qu'est ce que je vais faire? Cela dépend du temps et de mon envie du moment. Jusqu'à ce jour, vous devrez vous satisfaire du montage photos que Rüdiger a réalisé sur mon passage à Euskirchen.
Regardez beaucoup plus de photos avec des colonnes et des personnages rencontrés, sur: Euskirchen 29 janvier - 29 mars 2009
Les jours passent...
...et mes colonnes envahissent toujours la vitrine du Kölner Strasse. Il faut les gonfler de temps en temps (plus souvent que prévu!), mais Rüdiger prend cela pour de la "gymnastique" et quand il n'en peut plus, il met en œuvre une astuce: comme Rüdiger reçoit chaque semaine des artistes et des amis, il a eu la bonne idée d'initier ces personnes au dur labeur du regonflage quotidien. Cela remet en ordre la vitrine et il s'avère que les personnes elles-mêmes, sont curieuses de découvrir une nouvelle dimension de l'espace clos de la Galerie et excitées de voir les modifications qu'elles apportent à ces objets compressés et disproportionnés.
Aladàr Laszlo Garda Christine Badke Textil designer Journaliste au Kölner Stadt Anzeiger www.gardalaci.info www.ksta.de
Abdul Azim Shabal Navabi Birgit Sommer - Installations Musicien et chanteur www.birgitsommer.culturebase.org
Dominik Decker et Nadine Dreidoppel Karin Nassauer Photographes Photographe
Klara Kristina Laura Cristin Photographe www.lauracristin.it
Et, biensûr, Rüdiger ...
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