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www.airetcolonnes.com LANDSCAPE ART - Les colonnes flottantes de Jean Moré |
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Colonnes flottantes 24 |
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 Événements
► Festival du Cerf-volant à Brie Comte Robert - 2012 ► Châteaux de sable à Siouville 2011
Réalisations
► La boule ► Les jeux
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Locmariaquer - Février 2013 Me voila revenu à Locmariaquer, prêt à dresser ma colonne blanche à coté du grand menhir brisé! Pour mieux comprendre ma démarche, commencez par lire la deuxième partie de cette page (si vous ne la connaissiez déjà).
En janvier j'ai pris contact avec Jacques BUISSON-CATIL, le nouveau Directeur des Monuments Nationaux pour le site de Locmariaquer, qui s'est montré intéressé par mon idée de dressage et m'a donné l'autorisation pour tenter l'expérience.
Sans tarder, je suis arrivé avec la colonne blanche de 20m remise en bon état, épaulé cette fois par deux précieux aides Jean François AILLET et Manuel VAZ, pour l'ériger au pied du menhir brisé. Le site était ouvert au public, mais dans cette période de l'année, les touristes sont un peu clairsemés. Le responsable Pascal ROBERT, nous a accueillis sur le domaine avec un peu curiosité Il fait beau, il n'y a pas de vent, bref, c'est le temps idéal pour une performance de dressage.
Le moment le plus important dans ce type de travail c'est la prise en charge du site, le choix de l'endroit où je décharge la voiture, où je mets le pied de la colonne, où je pose les points d'ancrage. Je me sens comme un général prêt pour la bataille ... il faut tout analyser avant, mais une fois la ligne directrice tracée, alea jacta est , tout doit bien se passer.
J'avoue, j'ai eu de la chance sur toute la ligne ... le directeur qui a bien voulu m'autoriser à faire l'installation dans le site, Pascal qui s'est montré ouvert à l'expérience, mes amis qui se sont rendus disponibles pour venir m'aider, la météo qui dans sa globalité était parfaite, Jean-Marie LEDOUX qui a trouvé un créneau pour faire des photos aériennes avec son ULM, le journaliste qui a inclus dans son agenda l'événement ...
Suite à un travail déterminé et sérieux, ma colonne était debout, comme le menhir brisé autrefois! Impressionnant! A-t'elle renoué les liens énergétiques du passé pour recréer la magie de nos ancêtres? ...
Je suis content, malgré la fatigue, les pieds trempés, le froid qui avait pénétré dans mes os (et ceux des mes compagnons!) ... content de l'achèvement du travail et de l'accomplissement de ce rêve. Manuel et Jean François ont gagné là leur diplôme d'érecteurs de colonnes !
La grande colonne blanche de 20m de hauteur paraît intégrée à l'ensemble mégalithique de Locmariaquer et laisse modestement entrevoir ce que le menhir pouvait représenter à l'époque où il était débout dans toute sa majesté. Un article du Télégramme, dans son édition du jeudi 21 février, relate ma prestation : "Quel spectacle offrait le grand menhir de Locmariaquer lorsqu'il dominait le Golfe du Morbihan, du haut de ses 20m, il y a de cela 4500 ans? Pour le savoir, l'artiste Jean MORÉ a érigé une énorme structure gonflable au pied du bloc de granit aujourd'hui couché et brisé en quatre morceaux ..." Merci à tous ceux qui m'ont aidé à accomplir cette performance qui m'ont soutenu et encouragé pour que cela devienne une réalité, certes éphémère mais concrétisée par de nombreuses prises de vue. Plus de photos sur : Locmariaquer février 2013
Photos : Jean-François AILLET www.aillet.com Participant actif : Manuel VAZ http://albatroz.blog4ever.com Photos aériennes : Jean-Marie LEDOUX www.quiberonairclub.com
***************************************** Locmariaquer c'est un endroit en Bretagne, bien connu des amateurs de mystère, de légendes et d'histoire.
Situé dans le Département du Morbihan (56), entre Vannes et Quiberon, pas loin de Carnac, Locmariaquer est un gros bourg de pêcheurs qui s'anime puissamment à la saison estivale pour proposer aux vacanciers tout un florilège d'activités culturelles et ludiques, dont les danses bretonnes sur la place principale, à la tombée du jour. Et surtout, les habitants soignent leur menhir brisé, le plus grand d'Europe ... Quand on visite l'important site mégalithique on reste sans voix ... Toute une organisation se déploie autour de nous, comprenant un Tumulus, la Table des marchands, et le menhir Er Grah, culminant autrefois à 20m et d'un diamètre de plus de 2m.
Les blocs vestiges de ce monolithe ont excité les imaginations. Les cassures des fragments alignés au sol semblent avoir été provoqués par les humains, à partir des légères crènelures visibles sur ses lèvres. Plusieurs hypothèses ont été évoquées: un abattage par l'homme, la foudre, un séisme, les Néolithiques eux-mêmes quelques siècles à peine après son érection ... On n'a pas encore trouvé la réponse, mais le menhir fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1890 ! Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce que j'ai trouvé que ma colonne blanche qui fait 20m de hauteur et 2m de diamètre, est bien évocatrice de ce que fut ce menhir autrefois! Les gens passent sur le site comme dans un musée, ils regardent les pierres, (certes, imposantes), mais ils ne se rendent pas compte de ce que signifiait à l'époque un menhir de 20m de haut!!! Donc, j'ai proposé à la responsable des Monuments Nationaux gestionnaire du site, une installation éphémère qui remet en place la verticalité et la prestance du menhir, aujourd'hui brisé. Ca n'a pas été long, réponse cinglante: pas question que je fasse quoi que ce soit sur le site, ce n'est pas dans la programmation culturelle du moment! Mais je ne me décourage pas ... je cherche ... et je tombe sur une charmante dame gérante d'un gîte, juste en face de mon objectif !!! Et elle dit "oui!" Alors, avec toutes mes forces et mes espoirs, je pénètre sur le terrain engazonné affecté au Gîte et je commence à déployer les plastiques, les mousquetons, les cordes, les piquets ... il fait beau, un peu chaud même, mais le petit vent frais est bien agréable pour travailler. Dix points d'ancrage me suffisent et me voilà au début d'après midi prêt à effectuer le gonflage.
La colonne prend forme et je pressens déjà le "remake" du menhir se dresser vers le ciel. Les passants de la route voisine commencent à être intrigués, de même que les résidents du gîte qui de leur chaise-longues ne manquent pas de soutenir ma performance artistique.
Et voilà aussi Benoît SIOHAN, le journaliste du "Télégramme", qui se déplace pour faire un reportage sur ce curieux dresseur de menhirs flottants. Il a été alerté depuis la Normandie par mon ami Jean François AILLET, qui en formidable attaché de presse, a remué ciel et terre pour faire connaître cette action originale. http://www.aillet.com/marchemaritime/archives/229 Vous pouvez lire la variante Internet de son article, dans le journal "Le Télégramme" du 19 Juillet 2012 - L'éphémère "Grand menhir gonflable L'interview de Benoît me procure une petite pause dans l'élan de mon action et à la reprise il s'offre même le luxe de m'aider. Le vent en effet s'est renforcé et la suite du gonflage se fait plus délicate.
Mais la colonne doucement se dresse, je cours d'un point d'ancrage à l'autre pour libérer symétriquement les tensions des différents cordages, quand soudain ... trop vite pour que je puisse agir, la colonne s'allonge par terre et se vide de tout son air, par la plaie béante du zip étanche ... les coutures ont cédé et le zip s'est ouvert irrémédiablement. Quelle surprise! Je n'ai jamais rencontré ce type de problème ! Seraient-ce les esprits du lieu qui, jaloux de mon audace blasphématoire, me font signe? Sur le coup, je suis déçu ... j'étais presque arrivé ! Je regarde, mais aucune réparation n'est possible sur place ... je dois me résigner à plier bagage!
Mais ma détermination reste totale, je reviendrai titiller les gigantesques réalisations de nos grands ancêtres, une fois les réparations effectuées.
Sinon, j'ai gagné une petite revanche en dressant une colonne plus modeste de 4m, à coté du menhir encore débout à Kerdanué.
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Aujourd'hui,
quatre énormes blocs gisants à terre marquent le souvenir de ce qui a été une
grande prouesse technique de nos prédécesseurs, les Celtes. L'extraction, le
façonnage, le transport sur une dizaine de kilomètres et l'érection d'un
monolithe de plus de 20m de long pour une masse de près de 280 tonnes
quelque 45 siècles avant J.-C.
