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LANDSCAPE ART - Les colonnes flottantes de Jean Moré

Colonnes flottantes 17bis

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Les épisodes

 

 Japon décembre 2005

   - considérations personnelles -

Nos 35h vues du Japon

La ville

Le metro

La nourriture japonaise

L'hôtel

Les restaurants

Tu prends un taxi...

As tu besoin d'aller aux toilettes?

Akihabara - Electric Town

Le Musée Mori

Asakusa

 

      - 35 heures par semaine? C'est quoi ça?  … nous a demandé Karim, un français travaillant comme vendeur dans un grand magasin d'électronique.  

       - Ici on travaille 35 heures par jour!!   Et c'est vrai!

         Depuis le matin jusqu'à très tard le soir, les bâtiments de bureaux sont éclairés  "a giorno", et tous les magasins sont ouverts en attendant les acheteurs potentiels . Les japonais ne se plaignent pas, ils ne se sentent pas surchargés, ils font leur boulot avec sérénité, consciencieusement. C'est vrai que parfois ils s’endorment sur le bureau, et souvent dans le métro sur le trajet du  travail…. Mais ça ne les empêche pas d'être présents quand le patron a besoin d'eux.  (Nous sommes différents, heureusement… leur rigidité nous a laissé un peu perplexe...)

        Nos hôtes japonais attendaient, peut être, de notre part, le même comportement, assurer une présence.  Manque de bol, nous avons organisé notre boulot d'une manière efficace, pour pouvoir aussi  visiter un peu Tokyo. Quand j'ai compris leur façon de voir les choses, j'étais un peu dégonflé et prêt à renoncer aux découvertes touristiques, mais heureusement Diana ne s'est pas laissée intimider et on a réussi a trouver quelques brèches pour nous promener tous les deux  dans l'immense ville. 

       Avec quoi dois-je commencer le récit?... 

     Peut-être avec le commencement, l'arrivée a Narita International Aéroport, après un vol de 12 heures, Paris-Tokyo.  Fatigués mais avides de nouvelles impressions on est passés par les fourches caudines des douanes, on a fait la queue pour la vérification des passeports, et nous voila, dans la grande salle pour les arrivées.  Mariyo nous attendait avec un grand sourire et un bouquet des fleurs pour Diana.  Et l'aventure a commencé...

       

      On n'a pas pris les bus " limousine " (contrairement aux conseils initiaux), mais le train qui nous a laissé en pleine ville, d'où en suivant sagement Mariyo, on a changé deux fois le métro  et on a fait une petite marche à pieds de 20 minutes jusqu'a l'hôtel!!!  Tout ça avec les bagages qui nous chargeaient.  Merci les petits voleurs qui, en cassant la voiture le matin de notre départ de Paris, nous ont délestés de 40 kg de matériel, à savoir, trois bagages: les cadeaux, les accessoires pour les colonnes et nos affaires personnelles; bref, nous étions plus légers que prévu.

      La ville

      Tokyo est une très grande ville - 30 millions d'habitants - mais à cause du relief la surface habitable est réduite aux zones côtières.  Donc,  les millions de japonais s'empilent sur une une petite surface... ce qui fait de Tokyo une vraie fourmilière.

  Mais grâce à leur discipline il n' y a pas de bousculade, et la circulation des piétons se déroule  selon des règles précises.  Par exemple, sur le trottoir se forment deux flux à gauche, comme la circulation automobile,  et les gens avancent tous à la même vitesse. Si tu veux regarder une vitrine qui  n'est pas de ton côté, tant pis!   

      Au feu rouge,  tout le monde s'arrête tranquillement, en laissant un espace d'environ 50cm entre chacun.  Comme ça,  la queue pour un feu rouge qui dure assez longtemps, peut s'étendre sur une centaine de mètres.  Si tu n'es pas japonais, tu as tendance à te faufiler parmi les gens et à traverser la route, notamment  si aucune voiture ne passe...

     Shinjuku est le quartier des hommes d'affaires, des bureaucrates.  C'est pour ça qu'on voit partout les mecs en costumes noirs et chemises blanches, avec des belles cravates, trimbalant  leurs serviettes vers le bureau. Les femmes ont des jupes classiques, noires aussi, et des bottes. Les japonaises  sourient tout le temps et s'inclinent profondément devant toi si tu arrives à leur parler. On ne voit pas de personnes sans abri, ou des mendiants.  Ni des poubelles!!!  Ça c'est intéressant!!!  Il n'y a pas de poubelles traînant au bord des routes... mais partout domine une propreté remarquable. En effet, au Japon , manger quoi que ce soit sur la route est un signe de grave impolitesse... Donc, personne ne mange, personne ne fume, personne ne jette rien en marchant. Pourquoi donc avoir des poubelles?  Tout autour étant propre, il n'y a pas des cafards, d'araignées,  des mouches, d'insectes en général ...et n'ayant même pas de miettes,  les oiseaux n'ont rien à manger, donc,  il n'y a pas d'oiseaux!  Les seules créatures vivantes à part les hommes sont les corbeaux... Même les chiens sont très rares... on a vu un seul,  tout petit,  bien coincé dans sa laisse.   

      Le sous-emploi menaçant, les japonais ont inventé des métiers incroyables, qui ne servent à rien, mais qui  rendent  utiles une partie de gens.  Par exemple on a vu deux hommes employés sur un trottoir pour permettre la sortie des voitures d'un parking souterrain... ou un autre à une station de bus qui parlait tout le temps, annonçant le bus et les stations qui vont suivre sur son trajet, en n'oubliant pas les formules de politesse (on a compris qu'il disait quelque chose de poli, parce qu'il s'inclinait en même temps!)... Ce qui est vraiment étonnant est que le bus arrivait toujours à l'heure annoncée sur le tableau!

     Enfin, nous sommes arrivés à l'hôtel qui nous a été réservé, un petite auberge tranquille, et nous avons compris qu'on doit être extrêmement reconnaissants d'être logés à une heure de distance de Park Tower, ne pas être trop près de notre lieu de travail, comme c'était prévu avant notre arrivée.    On a jamais compris l'astuce!  On faisait deux heures chaque jour pour aller et revenir à Shinjuku, on changeait deux fois le métro, sans parler du prix des billets....

      Le métro

     Je n'ai jamais vu un transport en commun aussi cher que les lignes de métro à Tokyo.  Il y a plusieurs lignes privées et chacune a son propre système tarifaire compris entre 1 et 3 euros. Habituellement pour se rendre à leur travail ou pour aller n'importe où,  les gens changent plusieurs lignes... imaginez-vous que chaque fois on doit s'acheter un billet!  A l'entrée, d'un coté se trouvent les distributeurs de tickets et tout le monde fait la queue en silence.  Les billets ont des prix différents, en fonction de la distance à parcourir.  Le problème est que peu de tableaux utilisent l'alphabet latin, donc... un occidental s'il ne parle pas japonais, a du mal à choisir le bon prix. En effet ce n'est pas tragique... quand tu veux sortir du métro tu introduis de nouveau le ticket dans l'appareil  et si tu n'as pas payé le bon prix, (ça arrive même parmi eux) la machine te fait signe et tu payes la différence en sortant.

      Dans le métro parisien si tu veux franchir les barrières pour entrer sans payer, un obstacle se ferme brutalement devant toi... flaf !... et si tu n'es pas attentif  tu reçois un grand coup.  A Tokyo, si tu passes sans payer, ou si tu te trompes de ticket en utilisant celui d'une autre ligne, deux petites ailes de caoutchouc se ferment gentiment, juste pour t'avertir de ta faute.  Après, c'est la conscience qui ne te laisse pas franchir... si tu es japonais! Si non, tu passes tranquillement en utilisant le même ticket plusieurs fois ...et à la sortie tu fais pareil... Tant pis!   Une fois dedans, tu suis le flux (c'est la même discipline que sur les trottoirs), et voila, t'es arrivé  sur le quai. 

        Mais ici, une autre aventure! Tu ne t'arrêtes pas où tu veux pour attendre le métro... on cherche les flèches peintes par terre, qui indiquent le lieu où on doit attendre et former la queue, parce que les portes du métro qui vient vont s'ouvrir  Là !      Encore une fois, il n'y a pas de bousculade, pas de tricheurs...

     Le métro est confortable, et évidemment très propre. Devinez ce  que font les gens dans le métro?  Ils lisent? Non...   Ils parlent? Non... Ils dorment? Parfois... Mais oui, ils sortent tous leur téléphone portable et ils JOUENT !!!  Incroyable!  Les gens bien, de tous les ages, jouent avec frénésie et on peut croire qu'ils regrettent  la descente.  En plus, si un japonais est enrhume, obligatoirement il met un masque blanc sur son visage, pour ne pas répandre ses microbes.  Voila pourquoi on voit des masques sur les visages de 2 a 5%des citadins... tout ça donne une image un peu futuriste...

     Cela dit, les différents réseaux du métro dont JR lignes, tissent tellement bien leur toile dans les souterrains de Tokyo qu'ils rendent relativement faciles les déplacements, si on ne parle pas des grandes distances et du temps passé.

     Pour faciliter le plus possible la vie des japonais, autour des stations sont développés des vrais centres commerciaux,  toutes sortes de boutiques, et plutôt des petits restaurants ou des endroits où on peut acheter de la nourriture, sans oser manger sur la route, évidemment.

      La nourriture japonaise

         D'abord je veux parler des petites choses que tu peux acheter si tu as faim... ou si tu as simplement envie de goûter un truc qui ne semble pas être mangeable... Si vous regardez attentivement cette image, vous allez voir dans la vitrine  plein de petites boites, différemment colorées contenant  chacune un seul gâteau. Il s'appelle gâteau, mais en effet c'est un noyau de confiture ou de crème de marrons, habillé dans un pâte de soja.  C'est une partie du secteur "doux" d'un immense bazar alimentaire.  Ce jour là, Mariyo avait faim, elle voulait s'acheter quelque chose à manger, ainsi nous l'avons suivi en sortant du métro, parmi les galeries souterraines surchargées de nourriture. 

       On a pas compris grand chose autour, on ne reconnaissait pas les aliments, tellement la préparation et la matière première étaient différentes de ce qu'on pouvait attendre.  Des centaines de sortes de poissons et fruits de mer, des dizaines de façons de travailler le soja,  plusieurs choix de poulets et viandes, et le tout ne manquant pas de riz, accompagnait  l'ensemble.  En effet l'art ce n'est pas tout à fait la nourriture, mais l'emballage!!!  On n'a pas résisté à la tentation d'acheter nous aussi trois petits gâteaux - et déjà le choix n'a pas été rapide - mais le protocole de l'emballage a été encore plus laborieux... Les japonais sont très préoccupés par la forme, la présentation, ce qui représente aussi une façon d'être poli.  

        Est ce que je vous ai déjà parlé de la politesse japonaise?  Elle fait partie de leur esprit, de leur raison d'être, mais aussi elle cache une grande solitude,  un monde intérieur pas toujours joyeux et content.  Ce n'est pas poli de charger les autres avec tes problèmes, quelle que soit leur nature,  ce n'est pas poli de tourner vers eux une gueule assombrie qui calcule mentalement le taux des impôts à payer...  Donc, ils sourient quand ils te parlent, ils s'excusent souvent et ils te remercient  pour n'importe quoi, en s'inclinant profondément.  D'ailleurs, <gomen nasai (excuse-moi)> et <domo arigato gozai mashta (merci beaucoup)> sont les seuls mots qu'on a réussi à apprendre en japonais, tout simplement parce que on les a entendu mille fois. Si non, la langue est très difficile et sa musicalité n'a rien à voir avec  ce qu'on connaît. Bref, on a acheté nos petits gâteaux joliment emballés, et  on s'est rendu à l'hôtel. 

           L'hôtel

          Notre hôtel n'était pas très grand, mais il était bien loin de Shinjuku Park Tower, où nous travaillions chaque jour.  Les chambres toutes petites étaient bien remplies par les deux lits plus larges que chez nous, et la table pour la télé, programmée sur les seuls canaux japonais.  Comme partout au Japon, c'est très propre et, en plus, deux paires de chaussons t'attendent à l'entrée et deux kimonos bien pliés sur le lit; dans la salle de bain tu trouves des brosses à dents avec le dentifrice, un rasoir et des charlottes. Le matin, pour prendre leur petit déjeuner, beaucoup de gens viennent habillés dans leur kimono, avec des chaussons, et ça donne un air familial  alentour.  Tu n'as pas besoin de partir en voyage avec toute la maison dans tes bagages, parce que tu trouves le confort sur place. Et puisqu'on parle de petit déjeuner...

         Les restaurants

         Le premier resto qu'on a fréquenté a été celui de notre hôtel, où on pointait  chaque matin. Avant même de partir au Japon, on a été averti par les connaisseurs, que le petit déjeuner japonais c'est complètement différent, il ne ressemble à rien de connu en occident.  Ils ont eu bien raison... Ça fait drôle de changer ses habitudes culinaires, mais ça fait partie du dépaysement que tu subis au Japon.  Pas de céréales, pas de brioches, pas de confiture, pas de pain au beurre...  En effet ils ne mangent pas de pain du tout!   Les seules boulangeries qu'on a vu, ce sont des pâtisseries à la française, disposées autour des grands hôtels.  Bref, le petit déjeuner japonais est composé de riz, de soupe, de poisson, d'algues, parfois d'oeufs crus,  d'un mélange étrange de haricots et une sorte d'huile gluante appelé  "nato", du thé... C'est très énergisant, on mange beaucoup en ayant l'impression d'avoir rien mangé et à la fin on n'a pas la sensation de "trop",  et on est en pleine forme pour commencer la journée.

           On a essayé plusieurs restaurants... les filles prennent  la commande à genoux et en s'éloignant elles s'inclinent mille fois devant toi en te remerciant que tu sois là!   Tu te sens vraiment comme un pacha!  Mais la nourriture est d'abord "bonne pour la santé" et après plus ou moins délicieuse. Par contre, les filets de poisson crus qui enrobent la bouchée de riz au vinaigre, le fameux "sushi", ont été très bonnes! 

          Chaque soir sur notre trajet vers l'hôtel on voyait, sur le trottoir devant un petit resto japonais, des tisons rougeoyants dans un brasero à coté d'une petite banque, où les clients pouvaient attendre leur tour. C'est un des restaurants typiques japonais qui t'invitent à chaque pas.  Une soirée on a osé nous aussi... on s'est déchaussé à l'entrée et on a pénétré dans un univers sombre, simple et silencieux. 12 coussins alignés le long d'un plaque posée presque par terre qui servait de table, un trou pour fourrer tes pieds dedans, les murs en bois noir, et trois garçons devant toi préparant la nourriture,  faisaient la spécificité de ce resto.  Le menu était seulement en japonais... donc on a fait notre choix à partir des prix!  En effet on a payé pour qu'on aie de la chance de préparer nous même la nourriture!  Après avoir mange un filet de poisson cru, les garçons ont installé sur notre partie de plaque une sorte de réchaud où on a grillé nous même quelques légumes et bouts de viande.  On a bu du saké, leur boisson traditionnelle faite de riz et on a payé plus cher qu'on s'attendait!  Mais l'expérience valait le coût!

            Une soirée, Hiroko la manager de notre événement artistique nous invite au restaurant.  Elle nous conduit dans un des quartiers chics de Tokyo,

Omote-Sando, où, dans un restaurant bondé on a découvert de nouvelles spécialités japonaises, comme le "tofu" - une façon de préparer le soja comme un fromage blanc, et le "nabe" - la nourriture principale des familles japonaises, une sorte de soupe préparée avec soin par le père,  qui met à bouillir  dans un liquide pre-preparé, les légumes et la viande, devant toute la famille ramassée autour de la table. Chacun se sert dans le bol bouillant avec ses baguettes.  Intéressant!

        Pour attirer les clients dans leur restaurant, les commerçants montrent dans la vitrine sur la rue, les plats remplis  comme ils seront dans ton assiette. On s'est posé la question: comment font-ils pour garder tous  les plats frais et appétissants pendant une journée dans la vitrine?

En fait, toute la présentation est en plastique!!!  Tous les plats sont fabriqués en résine,  avec les plus vives couleurs, en utilisant tout l'art ornemental dont les japonais raffolent!   Évidement, les plats ont à la base le riz, le poisson et les algues!   Soyez tranquilles, c'est très bon pour la santé!

       Tu prends un taxi...

      Les taxis font la queue aux endroits prévus. Tu prends le premier dans la ligne et tu trouves un chauffeur avec des gans blancs qui attend avec patience que tu prennes place bien assis sur les dentelles recouvrant les sièges. Une musique relaxante t'accueille et la voiture se met en route sans que tu saches... N'oublions pas que les japonais roulent à gauche! Personne ne klaxonne, mais tous se faufilent avec adresse dans le flot de véhicules qui encombrent les rues. En arrivant à destination, tu poses tes yens dans un plateau où le chauffeur remet aussi le reste et la facture, sans un mot. Les portes du taxi se ferment toutes seules après ta descente, par un appui de bouton... Un contraste intéressant entre la vie trépidante des rues et l'espace intérieur du taxi!

        As tu besoin d'aller aux toilettes?

       Quand tu es touriste, ça arrive souvent... après avoir beaucoup marché et visité, à un moment... tu éprouves un besoin pressant. C'est comme ça que Diana a découvert les merveilleuses toilettes ultramodernes qui garnissent les grands magasins.  En opposition totale avec les toilettes typiques japonaises, qui ressemblent aux toilettes turques (sauf que tu ne sais pas comment il faut te mettre...), les  toilettes  en  question  créent  un  espace  unique  par  leurs

  complexité et propreté.  Le couvercle se soulève tout seul  dés que tu ouvres la porte (ici refermé par discrétion pour la photo). La lunette du WC est agréablement chauffée et dans le mur ou sur un bras tu trouves un tas de boutons... De là tu peux choisir la diffusion d'un bruit d'ambiance chargé de masquer les émissions organiques, la température et la pression de l'eau qui va te laver, le type de lavage que tu préfères, le temps de séchage, l'odorant... Tout ça dans un état de propreté exemplaire... Vraiment impressionnant!

          Akihabara - Electric Town

          Tout le monde le sait: les japonais sont les rois de l'électronique... Les derniers cris en matière d'appareils sont "made in Japan"!  Comme je rêve depuis longtemps d'un appareil photo performant pour immortaliser mes colonnes, c'est une bonne raison de se rendre à "Electric Town", le quartier tokyoïte spécialisé en électronique. Ici ce ne sont que grandes surfaces et boutiques qui ne vendent que ça: des appareils électriques et des équipements électroniques.  C'est la folie à l'état pur!  Les vendeurs, visiblement programmés sur le même modèle, s'époumonent pour vanter les mérites de leurs cartes mères et de leur matériel électronique. Des étages entiers spécialisés en appareils photo, ou en téléphonie, en ordinateurs, en baladeurs, ou... plus que vous pouvez imaginer,  vous attendent pendant toute la journée, bien éclairés et prêt à satisfaire même les plus prétentieux des clients.  On peut essayer chaque appareil, on peut regarder tranquillement les détails, on peut sentir le poids, la prise en main... enfin, c'est une magie!  J'étais comme un enfant face à toutes ces merveilles, j'aurais pu passer des heures et des heures, regarder et analyser les différents modèles,  les prix, les performances... Et quand à dix heures du soir une voix douce t'annonce en japonais et en anglais que le magasin est normalement fermé depuis une demi-heure, mais que demain matin aussi ils sont là et ils t'attendent avec le plus grand plaisir, tu sais que tu n'es plus en France... Étonnant!

          Le Musée Mori

          Même si notre séjour au Japon n'a pas été très long et notre temps de visite court, il n'était pas permis d'éviter le musée d'art contemporain, ouvert en 2003 au sommet de la Mori Tower, au centre de l'immense complexe Roppongi Hills.  A cette occasion on a vu "End of time", exposition de photographies de Hiroshi Sugimoto... et en montant au 52ème niveau de la Mori Tower, on a admiré la superbe vue panoramique sur toute la ville de Tokyo.

         Coup de bol, après une journée pluvieuse, le soleil éclairait bien les alentours et nous a donné  la grande chance de voir dans le lointain le mont Fuji lui même. On le voit rarement, parce qu'il est toujours entouré par des nuages. Sauf ce lundi... On a été vraiment gâté !  

       

         

 

 

 

 

 

 

 

         Asakusa

 

         Asakusa c'est le vieux Tokyo, la partie ancienne de la ville, où fourmillent les gens simples, sans costumes et serviettes noires,  sans beaucoup d'argent, avec un niveau de vie assez bas.  On se rend compte toute de suite de la différence marquante entre les quartiers.  Ici les gens fument sur la rue, on voit des papiers jetées sur les trottoirs...

        Néanmoins, ce quartier attire millions de touristes chaque année, parce qu'il abrite le fameuse Temple Senjo-ji,  bâti pour abriter Kannon, la déesse de la Compassion. On entre dans l'espace du temple par une porte encadré de deux divinités protectrices: Fujin, dieu du Vent et Raijin, dieu du Tonnerre. Immédiatement après la porte, commence Nakamise-dori, une rue commerçante qui existe depuis plusieurs siècles.  Ici on peut trouver  toutes sortes d'objets d'artisanat, kimonos,  aussi bien que des babioles touristiques!

       

 

 

 

 

 

 

 

         

 

         Devant le Temple, un sort de puits où les encens brûlent en permanence. Ses fumées auraient des propriétés bénéfiques à la santé et les visiteurs se placent dans ses volutes pour profiter de ses effets. Après avoir  fait un veux dans plein fumée, on avance vers le Temple...

      Les touristes jettent une pièce dans une des boites faites pour ça,  ils frappent cérémonieusement  leur mains avant de s'incliner avec  respect. La déesse Kannon entend alors leur veux et l'accompli.

       Faire des veux c'est une bonne affaire aux temples. Il y a en vente à tout pas, des bouts de bois de différente formes, sur quelles tu peux écrire les plus vifs veux... Dans le cadre d'un procession, les bouts de bois sont brûlés, le fumée monte au ciel jusqu'a la déesse, et... devinez!  Votre veux sera accompli!!!  Pas mal...

     Si non, tu peux apprendre ton avenir, en payant 100yeni pour un oracle.  Il y a trois grandes groupes des possibilités: ou ton avenir sera mauvaise, ou tu as une petite chance mais il faut la provoquer un peu, ou... tu as le mistral gagnant!  Après avoir lu ton oracle, pour que ça soit accompli il faut que tu lie le papier sur un des fils spécial créés pour ça.  Et puis, les papiers vont être brûlés, et le fumée va au ciel, et... tu sais déjà.

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

      

        

 

 

 

     

                  

 

Pour le moment, vous avez encore les photos:   L' Intéressant Tokyo

Et pourquoi pas:  Les temples de Kyoto

 

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